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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 18:34

Mercredi 27 février 2008

 
Pas vraiment ligoté. Tout comme. J’ai déjà deux heures plantées au les-urgences-copie-1.jpgpoignet. C’est bizarre ces cris, ces râles. Je me suis dit tant qu’à faire faut pas s’en faire je suis entre de bonnes mains. Erreur mon vieux. T’es entre deux bras de fauteuil. Et quel fauteuil ! Il est bloqué contre un mur intégralement vert pisseux –ils aiment bien la couleur pisseuse, certainement en rapport avec toutes les angoisses qui se crient ici – bloqué sur ce fauteuil, dans ce couloir infernal –le couloir de la mort ? Non, pas encore là. Ça viendra si ça continue… trois heures. Toujours rien. Je m’en vais l’attraper. 
Mais qu’est-ce que je suis venu faire ici. Si je la tenais celle-là, je la ligoterais à ma place. Elle m’a dit d’urgence, faut y aller avant que ce soit trop tard. Moi, un peu naïf, un peu bête et obéissant quoi, j’ai obéi. Deux heures plus tard, je commençais la station assise. Et cette satanée aiguille surmontée d’un bocal. Je ne suis pas un poisson rouge. Personne ne vient. Ça crie, ça hurle. Tous veulent quelqu’un qui s’occupe de lui ou d’elle. Elle, elle est de garde. Elle passe en ne voyant rien. Elle doit aller vers un but que personne ne connaitra jamais. 
Quatre heures et demie. Je commence à m’énerver. J’en attrape une au passage. Veux sortir d’ici. La colère commence à m’étouffer. Elle en profite lâchement pour me dire voyez comme vous êtes, faut qu’on vous aide. Je réussis à la persuader de la faire venir, elle. Elle vient. Elle me dispute car je suis impatient. Un patient ? dis-je. Pourquoi pas un infirme, un handicapé. D’ailleurs tout le monde s’en fout ici. Personne ne va voir personne. Trop de monde, elle dit. Et alors ? On me plante une aiguille dans la main. On m’immobilise sur une chaise. On évite soigneusement de me donner la moindre explication. On ne veut pas me parler… Elle se sauve… 
Six heures déjà. J’attrape la blouse de ce type. Je hurle qu’il m’enlève cette aiguille sinon je l’enlève moi-même. Et il en verra du sang car bon sang… ne peut que couler. Il refuse. Je l’oblige. De toute façon je ne le lâche plus. Elle, elle arrive. Elle sent que ça va mal aller. Elle retire l’aiguille en essayant de me culpabiliser, me dit que je n’ai pas le droit de sortir comme ça, que je suis irresponsable. Je lui mettrais bien une claque. Pour qui elle me prend cette sotte. 
Je me lève. Regarde ma montre. Sept heures passés sur un siège ligoté à un bocal. 
Je venais juste chercher ma femme. Elle va encore croire que je le fais exprès… d’être en retard ! Quelle idée d’être infirmière !

C'était "Les souffrances du pauvre Socrate". Certes, très différentes de celle de Werther se mourant d'amour de la plus belle espèce pour la femme de son ami. Mais, je n'aime pas la femme de mon ami! D'abord, elle a des yeux curieux quand elle me regarde. J'ai l'impression qu'elle me verrait bien dans une boîte en bois avec couvercle incorporé. Bon! Je suis plus fort qu'elle, ça doit la retenir.

Enfin, tout ça pour dire que les hôpitaux, c'est pas vraiment marrant, surtout le service des urgences. Oui, tout ce qui précède est l'image même de la réalité. Sachez qu'un bon Socrate ne ment jamais!

A plus tard ...

Pour votre plaisir, une vidéo des urgences ...
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