9 mars 2008
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Le livre de la voie et de la vertu
Traduit par JJL Duyvendak
Ed. Maisonneuve
Dimanche 9 mars 2008
Section XVIII
Quand la grande Voie est déchue, il y a l’humanité et la justice.
Quand l’intelligence et la connaissance se montrent, il y a une grande culture artificielle.
Quand les six parents ne vivent pas en harmonie, il y a des fils filiaux.
Quand l’Etat et la dynastie sombrent dans le désordre, il y a des ministres fidèles.
Voici de quoi réfléchir aujourd’hui. D’après le traducteur, Duyvendak, ce chapitre s’élève contre la morale de Confucius.
Pourquoi ? Hé bien, tout effort moral est rigide par excellence et va à l’encontre de la nature humaine. Malheureusement, cette nature est-elle si naturelle ? C’est la question que je
pose.
Lorsque l’on voit déjà ce qu’est la nature humaine, un assemblage de trucs, d’autorisations, d’autoritarisme, d’empêchements,
d’obligations, de dits et de non-dits, …, on est en droit de se demander si cette pagaille n’est pas justement la nature humaine. Rousseau penchait vers l’état de nature. Je penche vers l’état
d’éducation, mais l’éducation SANS curés ou prêtres de toute obédience !! Ils ont fait assez de mal comme ça ! Qu’ils aillent méditer dans leurs couvents, c’est leur droit, mais qu’ils
nous foutent la paix, c’est notre droit !
Je suis contre la morale car la morale est édictée par les dogmes religieux. Seule l’éthique engagée par les lois doit fonder toute
société. A bas la croyance en un au-delà qui conforte les pauvres à le rester et conforte les riches à être toujours plus salauds et à spolier ce que les pauvres produisent par leur
sang !
Le drame de la Révolution française fut de ne pas liquider complètement l’église et toutes ses bondieuseries qui mènent le monde
actuellement. A bas la calotte ! Vive la liberté de penser ! Vive la République (pas celle de Sarko et de ses complices, oh non !)
Ce billet est d’humeur car de temps à autre, il est nécessaire de rappeler à l’homme que son alter ego existe autant que
lui.
Ce sera tout pour aujourd’hui.
J’oubliais, Duyvendak (1899-1954), hollandais, vécut en Chine durant 20 ans. Sinologue accompli il fut professeur à l’Université
de Leyde et fondateur de l’Institut sinologique de cette ville. Il est bon de signaler qu’il était prêtre et que ses traductions s’en ressentent. Autant il est vrai que la morale existait
avec Confucius et avec les Taoïstes, autant il s’agissait plus d’un art de vivre ou d’un art de gouverner qui était recherché. La Chine n’était pas monothéiste, il faut avoir ceci présent à
l’esprit lorsque l’on lit diverses traductions du Tao te King.