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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 18:54
Hé oui! Je suis d'accord! C'est incroyable d'entendre de telles âneries, ma brave dame! Mais, si vous vous laviez de temps à autre le cerveau, vous savez, cette chose que vous avez dans la tête et qui vous gratte de temps à autre jusqu'à vous provoquer des démangeaisons féroces. Ah, vous vous demandiez ce que c'était. C'est très bien de vous poser cette question. Cela prouve que votre cas n'est pas totalement désespéré et qu'il y a encore quelques neurones qui fonctionnent. Mais non je ne peux pas tout vous expliquer. Vous savez, il y a d'excellents dictionnaires. Ah? vous ne connaissez pas ce mot. Bon, allez, au revoir enfin, plutôt, à ne jamais vous revoir.

C'était il y a deux jours lorsque j'annonçais à une brave voisine la création d'un excellent Forum. D'accord, je n'aurais pas dû. J'ai bien failli la détruire. ça me fait de plus en plus envie. Mais quoi, on est civilisé au XXI ème siècle, non?
Tellement civilisé que l'on refoule à tours de bras de pauvres gens qui sont menacés de mort chez eux, ou dont les pays sont en guerre, ou dont les pays vivent dans un état de famine avancée grâce à l'exploitation outrancière que font depuis des décennies nos merveilleuses têtes pensantes, oui, ceux qui se disent l'élite de la nation!
Mais je ris!
Hé oui, si l'on continue ainsi, on va reconduire à la frontière un nommé Sarkozy, issu de Hongrie pour moitié et juif par sa mère. La bible dit justement : "Qui sème le vent, récolte la tempête!". Je serais à la place de cet énergumène que la bonne pensée droite a élu à la tête de l'état, je m'inquièterais. Jusqu'où peuvent aller des Hortefeux (boutefeux lui irait mieux) ou des Besson (ça pour baisser son froc pour avoir une place de pouvoir, il y va se retourneur de veste).
C'est pourquoi je vous invite seurs et frères humains, à laisser glisser une larme solennelle sur le sort de notre pauvre président à talonnettes (à défaut d'être honnête).

Bon, ne nous enlisons pas dans cette vase puante de la politique, non! Par contre, je vous rappelle mon annonce initiale : un forum exclusivement consacré à tout ce qui s'écrit : Livres, romans, nouvelles, noir de chez noir, polar, ... Ebooks dans tous leurs états...
Allez vite cliquer ici . Vous allez être enchanté comme je le suis.

Votre Socrate

PS (pour post scriptum, hein! faut pas confondre)
Une petite vidéo en chanson :

Sarkozy aussi

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 12:00

Commentaire déposé ce 1er septembre 2008

Sur le blog : http://cogitorebello.blogspot.com/

 Concernant le livre d'Aloysius Chabossot « Comment devenir un brillant écrivain »

J'ai, hélas, acheté le livre de Chabossot!! D'une part, l'écriture est assez quelconque. D'autre part, le propos est repris de dizaines de livres qui furent écrits durant les quelques 40/50 dernières années! Pas de quoi fracasser les cerveaux.

Je citerai pour preuve de mes dires :

1-"Guide pratique à l'usage des auteurs qui veulent publier leurs livres, publier en 1984 par Michel Friedman et Pierre Rouchaléou, éditions Rochevigne", livre excellent pour chasser les illusions.

2-Le remarquable livre "Ecrire de Jean Guénot, édité par lui-même, 1977 et 1982", ainsi que "J'écris et je m'édite du même Guénot" ... plus quelques 60 livres qu'il publia et un cahier "Ecrire" publié régulièrement durant des années! Un souffle de culture, un souffle romanesque, ..., un écrivain quoi!

3-Pour ceux qui veulent un guide tout fait, les livres divers et variés de Timbal-Duclaux (éditions "Ecrire aujourd'hui") sont une source d'enrichissement si l'on veut commencer par le commencement, c'est à dire : apprendre à aligner des mots dans un ordre classique avant de dépasser cette syntaxe, rechercher des idées ... j'en passe.

Je pourrais citer beaucoup d'auteurs qui ont vraiment mis à plat leur méthode d'écriture et qui savent de quoi ils parlent! (Il suffit de me les demander !)

Mais, Chabossot ... déception totale ! Et je suis très surpris par ces commentaires tellement élogieux qui figurent sur ce site et quelques autres.

Peut-être ne nommons-nous pas les mêmes choses du même nom.

En toute amitié,

Socrate

 

Je n'ai pu m'empêcher de vous livrer ce commentaire car ce "Cha..." et, surtout les commentaires sur son livre m'ont quelque peu hérité le poil.

Afin de vous faciliter les recherches, je vous donne l'adresse d'un site consacré aux livres de Jean Guénot, vous ne le regretterez pas!

  http://monsite.wanadoo.fr/editions.guenot/page1.html



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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 19:41
Lundi 3 mars 2008
Tiens, je vais appeler mon pote Maurice. Un ancien de la judiciaire. Vieux pote. Soixante et un, m’a-t-il dit en rigolant le jour de mon anniversaire ! C’est vrai, on a toujours eu un an de différence. Pourtant on a fait toutes nos classes ensemble. Ça s’est un peu relâché quand il a fallu choisir la direction à prendre. Lui, les flics, moi, le fric. Bon, à part une consonne, on fait la même chose. L’ennui c’est qu’il habite toujours Paris. L’affaire de la jambe va l’intéresser. Sûr qu’il va venir.
Enfin cette jambe, elle me rappelle quelqu’un… Oui, surtout cette cicatrice sous le genou… voyons… Gertrude de Montrecour ! Il n’y a qu’elle qui avait ce genre de cicatrice. En étoile, c’est plutôt rare. Ce doit être sa jambe. Vrai, je ne l’ai vue depuis trois-quatre mois. C’était pour la brocante. Entre nous, nulle la brocante ! Cher, très cher ! On dirait qu’ils vendent des objets précieux alors qu’ils n’ont que des déchets dont ils veulent se défaire. Bizarre ces gens. Préfèrent mettre à la poubelle plutôt que vendre pour un euro au lieu des douze et plus. On la connaissait bien, Maurice et moi. Une ancienne pétasse rangée des plates bandes. Trois gosses de trois pères, elle a toujours été pour le partage. Pas bégueule. Toujours prête à rendre un petit service en souvenir de l’ancien temps. Et une bouche… Ah ! Une vraie bouche avec une langue… bon, je ferais mieux d’oublier tout ça.
Rampe du beau site, à gauche toute, rue Pasteur, encore à gauche et me voilà quai de Seine. Des bagnoles qui hurlent et puent. Portail. Clac. Un étage et me voilà rendu.
« Salut ma belle ! Bien mal dormi ?
-      Ça t’amuse ce genre de question ?
-      La routine !
-      Hé bien, change de disque de temps en temps !
-      Un peu agressive ce matin ?
-      Laisse-moi écouter France culture au lieu de me déranger par ton verbiage creux !
-      Oh ! Que madame parle bien ce matin ! Tu ne veux pas que je te raconte qui j’ai rencontré ce matin ?
-      De toute façon, tu le diras quand même, alors, parle !
-      J’ai rencontré la jambe de Gertrude de Montrecour …
-      Quoi, tu vois encore cette pouffe !
-      Non, mais sa jambe, oui !
-      Tu as bu ou quoi ?
-      Non, j’ai trouvé sa jambe, celle avec la cicatrice tu sais…
-      Tu parles, ça m’a toujours passionnée sa cicatrice, mon pauvre …
-      Je te sens non communicative ce matin. D’abord, je ne suis pas « ton pauvre » ! Ni celui d’un ou une autre. Ensuite, la Gertrude je m’en fous et tu le sais. Alors ne commence pas à être désagréable. Enfin, ça ne t’étonne pas que je rencontre sa jambe sans le reste ?
-      Tu es en plein délire Jules !
-      Non ! J’ai appelé les flics. C’était dans la côte à Boivin. Ça dépassait d’une bâche. Difficile à supporter ! Je vais appeler Maurice.
-      Ah ! les deux vieux vont encore faire des ravages ! Heureusement qu’il n’a plus d’armes celui-là. Vous êtes aussi loufoque l’un que l’autre. Dis plutôt à Eglantine de venir !
-      Ils viendront tous les deux. Toi, tu te gardes Eglantine et vous papotez sur vos auteurs préférés. Moi je garde Maurice et on va retrouver le reste…
-      Le reste ?
-      Ben ce qui complète la jambe, à savoir le corps en entier !
-      Bien ! je peux écouter mon émission.
-          Ça gaze. »
A suivre attentivement …

Et voici : Rambo, le tueur chantant!! Ah, qu'il est fort! Ah qu'il est laid! Ah qu'il sent mauvais le sang chaud! Oui, mais ... c'est notre Rambo!


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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 19:21

Jambe recherche corps pour vivre ensemble

jambe.jpgTous les jours ne sont pas de fête. En me levant, comme à l’habitude, je me massai longuement le cuir chevelu. Je ne sais de qui je tiens cette habitude mais ça me donne l’impression d’aller mieux. Je ne connais rien de tel pour se réveiller. Tout cela est certes subjectif. Mais pourquoi se priver de ces petits riens qui ne font pas de mal ?
Que disais-je ?
Ah oui, je venais de me lever, vers 8 h car je n’ai plus grand-chose à faire depuis que je suis entré dans le domaine des plus de soixante. La descente de lit franchie, direction les toilettes, se vider, se laver, se raser. Les choses habituelles quoi ! Puis le petit déj’, jamais le même car les habitudes étant une seconde nature, on a vite fait de se laisser dévorer par celles-ci. Aujourd’hui, menu café, tartines grillées, beurre salé, fines tranches de bacon grillées, quelques flocons d’avoine pour la santé que j’ai plutôt florissante, et, en avant coco. Le saut dans les vêtements. Les gaudasses propres mais pas brillantes de cirage, ça salit inutilement les bas de pantalon. Clé en main, je franchis mon havre. Ma femme dort encore. Je l’ai entendue mais dès que je serai sorti, elle se lèvera. Drôle d’habitude.
Tous les matins, je pars faire ma petite demi-heure de marche. Mon pote, médecin de surcroît, me l’a conseillé. Pour vivre vieux, respirons. Faut dire qu’ici, c’est les gaz d’échappement qu’on hume le matin. Putain de bagnoles ! Les gens sont devenus infirmes depuis cet avènement. Inutile de discuter avec eux. Ils préfèrent passer deux heures dans leur boite à sardine, coincés dans les embouteillages monstres de la région parisienne, plutôt qu’un quart d’heure dans le train. Paraît-il qu’ils sont plus libres ! Bof !
Je marche d’un bon pas. L’air est plutôt frais ce matin de décembre. Va peut-être neiger dans la semaine. Monsieur Météo en parlait hier soir. Entre nous, c’est un veau ce mec ! Se croit drôle avec ses airs de vieille pédale vaseuse et ces mots d’humour bouseux. De plus, il se trompe régulièrement. La semaine dernière, il annonçait un soleil radieux pour cette semaine. Depuis, l’a pas cessé de pleuvoir, sauf aujourd’hui ? Pour lui, l’indice de confiance frise les moins dix ! Je préfère sa collègue, au moins elle a un petit air rigolo. Enfin ! Entre la météo, les bagnoles, la télé sans intérêt… sûr Arthur. Hier, un film à la noix avec des morveuses qui se faisaient draguer et qui ne savaient pas si elles iraient dans les bois avec les loups ! En fait de loups, ils avaient plutôt l’air tarte leurs séducteurs, des vrais taches, comme dit ma fille – faut s’adapter au langage, pas ?
Avec tout ça, je monte la côte à Boivin aujourd’hui ? Ça me changera. Allez gars ! Faut savoir s’encourager surtout quand on sort d’une sciatique qui vous a coupé en deux ! Ma femme m’a dit que j’allais pouvoir me reconvertir en chercheur de trèfles à quatre feuilles, à l’époque. Elle n’en rate pas une. Heureusement, je n’aime pas les lamentations. Après celles de Jérémie, j’ai cessé d’y croire. Dans cette côte, il paraît qu’une gamine s’est fait liquider il y a une bonne quinze-vingtaine d’années. C’était le père de sa copine qui l’avait passée aux armes puis de l’autre côté ! Sale type ! Il faudrait les couper assez jeunes ces futurs criminels. C’est vrai qu’on ne peut pas deviner avant.
Et puis, dans tous les bouquins, ils s’avèrent que n’importe qui est capable de faire un bon criminel. Je n’ai pas encore songé à expérimenter… putain de m… c’est quoi ce truc ? Une jambe de mannequin ? Ben non ! Au toucher ça a l’air vrai. Rien d’autre ? Rien d’autre ! De dieu c’est le 18 ou le 17 les flics ? Allo ? Jules Trimarcheur, retraité de son état… Faut venir au lieu de me peler mon petit… êtes flic ou confesseur ? … je ne bouge pas, j’attends comme la vierge immaculée ! Quels glands ces flics ! Avec eux, si on est attaqué par un mauvais, on a le temps de crever 40 fois avant qu’ils arrivent. Tiens, ça me fait penser, 3 fois que je les ai appelé, à 15h la première fois, à 22 la seconde –prédestiné, hein ? – à 3h du mat’ la dernière… hé ben, j’les attends encore. Pourtant, ils sont super entraînés actuellement. De moins en moins de gros. Une police comme à la télé, c’est leur rêve. L’ennui c’est qu’ils n’arrivent pas à faire fonctionner leurs cerveaux. C’est ça obéir. Je me rappelle…
« Monsieur Jules Trimarcheur ?
-    Lui-même !
-    Inspecteur Leprunot, Olivier Leprunot.
-    Ouais ! bon vous voulez voir la jambe ?
-    On est là pour ça mon p’tit Monsieur ! »
Me traiter de petit, moi ! Quel con ! 1 m 70 ce n’est pas petit ! D’autant qu’il est de ma taille ce Prunot ! Porte bien son nom ! Ferait mieux de s’occuper de la jambe !
« Vous l’avez trouvée quand ? Vous l’avez touchée ?
-    Y’a une p’tite demi-heure. De la bâche, là, j’ai vu dépasser l’morceau ! pas joli, joli ! Je croyais que c’était un mannequin ! Pas d’pot, une vraie jambe ! M’est avis que celui qui l’a perdue, il ne l’a pas encore retrouvée, pas ?
-    Ça m’a l’air de vous amuser ? et puis, qu’est-ce que vous faisiez là ? Vous allez m’accompagner au poste !
-    Houlà le jeune ! pas d’affolement ! moi je n’ai pas que ça à faire, d’autant que je vous ai attendu une demi-heure montre en main ! Le moins qu’on puisse dire c’est vous n’êtes guère pressé de venir quand quelque chose cloche !
-    Vous allez venir avec moi !
-    Pas question ! Je connais mes droits mon petit ! Quarante ans dans les affaires, je connais la musique ! Vous pouvez m’envoyer une convocation quand un juge se sera penché sur la jambe, pas avant ! C’est tout ! Allez, salut ! occupez-vous plutôt de trouver le propriétaire ! »
Je l’ai planté là ce jeune con ! Non mais, pour qui se prend-il ? Crois encore qu’on arrête les gens comme on leur colle une prune sur leur pare-brise ? En tout cas, je me demande bien à qui elle est cette jambe. D’après la couleur, on dirait bien qu’elle est tombée là par hasard cette nuit mais qu’elle a été perdue depuis quelques jours. A moins qu’elle n’est fait un séjour dans le formol ? Bon, allons rejoindre le nid douillet. La prochaine fois, je n’appellerai pas ces flics, feraient mieux d’être un peu plus polis, non ! Enfin qu’est-ce que je peux, moi, si cette jambe traîne sur mon chemin. 


A suivre ...
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 22:11

lundi 25 février 2008

Alors? Rien ne va comme vous le souhaitez? 
Aucune gravité à cela. Le principal étant de vous adonner au positivisme le plus absolu. En effet, la pensée positive ne peut jamais, en aucun cas vous laisser dériver longtemps. Prenons un exemple, un exemple qui s'est illustré en quelques années comme étant le résultat de la parfaite adéquation entre pensée et réalité! Vous avez trouvé à quoi je fais allusion c'est tellement évident! Hé bien, oui! Il s'agit du fameux slogan lancé à tort et à cris par Carrefour, l'ami du consommateur. Pourquoi à tord direz-vous? Simple! Je positive issu d'un soi-disant verbe "positiver" n'a jamais eu d'existence avant Carrefour! (le Robert l’admet à partir de 1970… du coin des pages !) Donc de ce côté, Carrefour eut tord! Mais, à bien regarder, on doit reconnaître qu'il eut raison car le faux verbe "positiver" a envahi la société dans toutes ses instances :
  • politiques= c'est un moindre mal lorsque l'on voit le langage utilisé par nos politiques, langage frisant la débilité et la plus profonde démagogie.
  • commerciales=en relation fréquente avec des commerciaux, je suis ébahi et je m'esbaudis de les entendre utiliser le verbe "positiver" en étant persuadés qu'il a un sens établi depuis fort longtemps!
  • éducatives=Hé oui! même dans l'enseignement, si fervent défenseur du beau langage, fleurit aussi le fameux verbe... hé peuchère, plutôt mille fois qu'une (allez mon petit en positivant tu vas y arriver!!)
En conséquence, je propose, dans ce blog, de voter pour que Carrefour entre à l'Académie Française et nettoie de fond en comble le dictionnaire-référent de notre langue! Il est grand temps que l'on puisse utiliser de charmants termes tels ceux-ci : la meuf, les keufs, la reum, le reup, ..., et que, toute liberté accordée, on puisse laisser fleurir de nouvelles paroles aux sonorités angéliques telles : tu kif koi toi? ta meuf è'm'fé gerbé keum!
N'étant pas linguiste je laisse volontiers à ceux-ci toute licence pour reconsidérer et reconstruire une langue qui nous soit proche, qui soit vivante, qui soit l'image instantanée de notre merveilleuse société.
C'est, afin de contribuer modestement à cette indéniable oeuvre humanitaire, que je joins dans la présente, un lien qui devrait permettre à tous de s'initier au futur de la langue :

http://membres.lycos.fr/mjannot/froggy/argot.htm

ou celui-ci qui est plutôt sympa aussi
http://www.dictionnairedelazone.fr/

Mais c'est à vous de choisir...

Toujours est-il qu'il sera indispensable que vous participiez à l'élection de Carrefour en tant que membre permanent de L'Académie...
A vous de jouer et... ne remettez pas à demain ce que vous pourriez faire beaucoup plus tard! Courage!!
Rassurez-vous, je ne parlerai pas du vocable « con », si prisé dans les hautes sphères politiques. Je renvoie ces braves gens à une petite chansonnette de Brassens :
« Non certes´, elle n´est pas bâtie,
Non certes´, elle n´est pas bâtie
Sur du sable, sa dynastie,
Sur du sable, sa dynastie.
Il y a peu de chances qu´on
Détrône le roi des cons.
Il peut dormir, ce souverain,
Il peut dormir, ce souverain,
Sur ses deux oreilles, serein,
Sur ses deux oreilles, serein.
Il y a peu de chances qu´on
Détrône le roi des cons. » …
A suivre …
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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 22:10

Dimanche 24 février 2008

.../... 
J'en étais là de mes pensées, en fait depuis sans doute beaucoup plus longtemps que je ne le croyais … preuve en est mes écrits qui stagnaient, accusateurs, sur le berceau de la machine infernale. Je revis soudain les douces mains de l'une de mes amies. Elles couraient à une cadence remarquable sur ce foutu clavier. Ce fut d'ailleurs cela qui m'obligea à la saisir par les épaules et à la calmer par quelques tendresses bien senties. J'appris après coup que, hé bien non, elle ne risquait pas l'infarctus en frappant aussi vite, elle était simplement secrétaire depuis 15 ans avec, à son actif des milliers de pages saisies. Pour elle, il ne s'agissait que d'une petite occupation machinale. Je la revoyais lorsque son image si douce se déforma pour laisser place à mon épouvantable voisin, les deux pieds … mais je l'ai déjà dit … et c'est à ce moment qu'un coup, un seul mais asséné avec une telle persuasion que je crus que les murs s'effondraient …je sursautai violemment avant de réaliser que quelqu'un toquait à la porte. D'un bond je me levai, arrivai devant le battant et, pris soudain d'une peur rétrospective, m'écriai : "Qui va là?". Un énorme rire faillit souffler la porte. J'ouvris ayant reconnu cette caractéristique curieuse. Antoine se tenait le ventre et manquait d'étouffer. Il se redressa d'un bond et me salua fort militairement en éructant un : "à vos ordres!", puis il me serra dans ses bras et m'embrassa sur les joues. "Ah fiston! Ça fait plaisir de te revoir. Tonton, ton père quoi, m'a ordonné d'accourir pour t'aider. Dis-moi tout, tout, de A à Z"
Je l'entraînai dans la salle commune et lui narrai dans le détail ce qui s'était passé. Il maugréa et se mit à arpenter la pièce. "Tu n'as jamais parlé à cet empaffé?
- Jamais!
- Nationalité?
- Genre orient! Mais tu sais …
- Ouais! Il peut très bien venir en direct de Ménilmontant! Ton commissaire Tarin, je le connais bien. Petit, minuscule, mais un coriace, très!
Venant du Toine, c'était un compliment. Ainsi derrière ce Tarin se cachait une fine lame? "T'es sûr?
- Je veux! Je l'ai vu à l'œuvre sur des sacrés coups. Pas un seul qui l'égale. Mais, en dehors de ça, un rigolo.
- Je le voyais plutôt du genre un peu …
- Con? C'est absolument l'air qu'il veut se donner. Il a réussi à te tromper. Mais il ne dit rien à la légère. Tu sais, tu devrais prendre des vacances, ce serait bon pour tes romans.
- Tu rigoles? Merde! Mon voisin se fait dessouder. On me rapporte les morceaux et je devrais me casser je ne sais où …Tu m'as bien regarder Antoine?
- J'espérais que tu allais sortir ça petit. Crois-moi ça va être duraille. On commence par dresser un plan de bataille, OK?
- OK!"
Nous passâmes une grande partie de la journée en préparatifs d'enquête, en coups de fil à des connaissances … enfin, Antoine le fit parce que moi et les meurtres, rien que d'y penser … Au soir couchant nous allâmes dîner chez Gaspard, un vieil ami du terroir. Il n'y avait que lui pour faire des pommes de terre à l'ail à l'étuvée aussi remarquablement. Un bon morceau de lard sauté. Le tout arrosé d'un Sancerre rouge de la meilleure tenue. Nous finîmes par un crottin de Chavignol accompagné de ce délicieux blanc de Sancerre. Je me sentais soudain mille fois mieux. Antoine me glissa subrepticement: "J'ai aperçu l'Anna il y a une semaine. Sacré morceau bon dieu! Elle m'a dit de te saluer.
- Tu ne vas pas jouer aussi les mères maquerelles!
- Ce que j'en dis, hein …
- Me gâche pas cette super soirée. On va aller guincher un peu au "roi du maquereau", ça te dit?
- OK fils!"
Le "roi du maquereau" devait son nom à une blague idiote. Notre cousin le p'tit Marcel - un mètre quatre vingt dix pour 130 kg - s'était vu nommer ainsi à la suite d'une affaire de drague. Cet innocent pourchassait de ses avances une nana aux nichons monumentaux. Ce qu'il ignorait c'était ses talents de tapineuse, métier qu'elle exerçait le plus régulièrement du monde à la Bastille. Lors d'un rendez-vous d'affaire dans le quartier, il l'aperçut qui montait avec un client. Il s'attarda. Elle reparut. Disparut. Le manège se prolongea. Bien qu'un peu pachydermique côté cerveau, il avait saisi le pourquoi du comment. Il s'empressa de nous raconter ça et gagna ainsi le surnom de "roi du maquereau". Le drôle de l'affaire c'est qu'il détestait ce poisson et refusa toujours d'en présenter à ses amis. Il n'aimait que le poisson d'eau douce qui gardait à ses yeux, non seulement le goût le plus doux qui soit, mais, je le soupçonne, son enfance de pêcheur sur les bords de la Loire. Chez lui on pouvait danser jusqu'à l'aube et le tout Paris allait s'y encanailler. Du moins le croyait-il! Car dans le genre canaille, le seul à en faire profession était plutôt du côté tout-Paris!
Nous arrivâmes chez le p'tit Marcel qui nous accueillit avec tous les honneurs. Nous passâmes une soirée fort instructive. Marcel connaissait bien tout l'Orient. Il faut dire qu'après sa triste aventure, il s'était marié avec une Pakistanaise terriblement belle qui lui avait donné 6 enfants tenus avec une fermeté remarquable. Marcel était l'homme le plus heureux du monde et c'était reposant d'être à ses côtés. Alice, sa femme, il l'avait rebaptisée car son prénom était trop imprononçable, nous parla de l'orient. Je lui fis la description de mon voisin. Elle se rembrunit soudain et s'écria: "Marcel, c'est le petit Suranni!
- T'es sûr?"
Elle me questionna sérieusement et je promis de lui apporter une photo du bonhomme. Pour une fois ma passion de photographe allait peut-être servir!


A suivre ...

Décontracons-nous avec cette petite vidéo mignonne comme tout.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 08:49
Mercredi 20 février 2008
Ce matin je reçois un texte que je vous soumets.
Je pense que, en le déposant sur mon blog, je vais m’attirer les foudres des féministes de tout poil et même, simplement, des femmes. Hélas, je crois que le langue française est réellement à ce point réductrice. En conséquence, je propose que chacun y mette du sien et réussisse à inverser le problème.
Voici le texte. J’attends vos propositions. Promis, je les publie.
Le français, langue de la diplomatie
p-ripat.jpgC'est quand même bien fait le français :
Un gars : c'est un jeune homme
Une garce : c'est une pute
Un courtisan : c'est un proche du roi
Une courtisane : c'est une pute
Un masseur : c'est un kiné
Une masseuse : c'est une pute
Un coureur : c'est un joggeur
Une coureuse : c'est une pute
Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
Une professionnelle : c'est une pute
Un homme sans moralité : c'est un politicien
Une femme sans moralité : c'est une pute
Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
Une entraîneuse : c'est une pute
Un homme à femmes : c'est un séducteur
Une femme à hommes : c'est une pute
Un homme public : c'est un homme connu
Une femme publique : c'est une pute
Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
Une femme facile : c'est une pute
Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
Un péripatéticien : c'est un Élève d'Aristote
Une péripatéticienne: c'est une pute
Non, le français, vraiment, c'est pas compliqué !
 
Alors ? à vos plumes. Prêts ? Partez !
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 12:05
Mardi 19 février 2008
 
-criture.JPG
Je tourne la page. Toujours aussi blanche que d'habitude. L'égratigner. La faire saigner. Lui faire rendre l'âme. Vingt dieux comme aurait dit mon arrière grand-père issu du plus profond du terroir, vingt dieux c'est-y ben difficile de torcher un papier, alors que l'cul… En fait mon arrière grand-père n'avait pas fait que planter des choux vu qu'il en était à sa huitième concubine quand je montrai le bout de mes fesses au monde. C'était un siège en effet. Il paraît qu'il s'esclaffa en disant à ma mère, sa petite fille : cré vingt dieux, v'là ben un gaillard! Y montre déjà son cul à la populace! C's'ra sûrement un pol'tique ou un écrivaillon. Ma mère, si délicate, ne put s'empêcher de le tancer d'un vert : Pépé, enfin! Mais le mal était fait. Mon destin venait d'être inscrit. Dès lors l'histoire se répéta de bouche en oreille et mon enfance baigna dans le flot incessant de cette prédestination. Tiens la plage se remplit. Moins blanche qu'il y a quelques minutes. Je gagne une puis deux précieuses lignes.
La porte émet un bruit sourd, mat. Je sursaute.
"C'est qui? je crie connement.
- Le pape, sombre abruti!
La porte vient de céder à la poussée de cet homme terrible qu'est mon père. Deux mètres pile! Face aussi d'ailleurs. Un débardeur en plus costaud. Pourtant c'est la douceur même. De ma vie je ne l'ai jamais entendu que chanter. Par contre, quel organe!
- Papa … mais …
- Ton commissaire Grotarin…
- Tarin p'pa …
- Peut-être, mais quel morceau. Il se cache derrière ce p'tit gars. Toujours est-il qu'il est venu m'em … ce matin pour me d'mander quel genre d'enfant t'étais petit.
- Et?
- Ben j'lui ai dit ta carrière prédestinée par pépé. Ca l'a fait rigoler ce grotarin. Pour une fois j'aurais bien écrabouillé cette citrouille!
- C'est vrai. Un peu antipathique!
- Qu'est-il donc arrivé réellement fils?"
Je lui relatai les derniers évènements. Il me regarda subitement et me dit :
"Tu la tiens ton histoire p'tit gars. Alors fonce. Ton cousin 'toine va venir te donner un coup d'main. Tu sais l'toine qu'était chez les paras.
- Vrai? Alors, il va y avoir de l'ambiance!"
Antoine est un véritable athlète. Sportif jusqu'au bout des ongles, il s'était engagé à seize ans pour voir du pays plutôt que de labourer. Et du pays, il en avait vu … de toutes les couleurs … Après vingt cinq ans de baroude, comme il le dit encore, il quitta l'armée. Elle lui avait apporté l'aventure. Pas la fortune! Et depuis les deux ans où il était devenu civil, il n'avait pu s'empêcher de créer son agence de détective dont il était seul maître et employé. Ca l'amusait de suivre des femmes qui, paraît-il, trompaient leurs maris. Éventuellement il les aidait dans ce sens. Il touchait des deux côtés comme il nous racontait d'un air guilleret et bien dans le bon sens paysan. Comme disait p'pa, il ne faisait pas honte à ses origines. Moi, j'étais plutôt le désespoir. Pas foutu d'engrosser une nana! En fait, je ne me sentais aucune veine paternelle. Ce qui ne m'empêchait jamais de tremper mon biscuit un peu partout, histoire de comparer. P'pa trouvait ça normal mais, disait-il, faut avoir une officielle et lui foutre une demi-douzaine de gosses si on veut continuer la famille. Et de me citer les exemples de la famille, mes nombreux oncles, tantes, frères, sœurs, … Je résistais désespérément à toute sollicitation définitive. J'étais un cueilleur, pas un coureur de fond!
Je réalisai que p'pa me secouait gentiment en me disant :
" Eh grand nigaud, rêve pas comme ça! Tu vas voir! Vous allez avoir du sport avec l'toine!
- Mais p'pa, les flics …
- T'en fais pas. L'toine les as dans sa poche.
La poche … devant moi, les mains et les pieds couraient effarants de réalité. Que dire? P'pa ne se rendait pas compte qu'il s'agissait d'une affaire sérieuse.
- Eh fils! C'est pour ton bien qu'il vient habiter chez toi quelque temps l'toine. Tu piges?
- Je …" C'était curieux de comprendre soudain que p'pa cherchait à me protéger à mon âge. Trente cinq ans. Pas manchot. Plutôt même l'opposé. Ah! Les pères sont bien surprenants!
La conversation dévia peu à peu vers le sujet de prédilection de mon père qui me vantait les charmes d'une de mes amies d'enfance qui était vraiment devenue une "beauté" et qui me ferait sans doute de beaux enfants pour peu que je lui demande. En plus, elle était revenue au village comme instit' et tout le monde l'adorait. Je priai p'pa de s'occuper de sa maison plutôt que de la mienne. Il fut chagriné mais pas convaincu puisqu'avec l'entêtement parfait du paysan, il continua à me parler d'Anna. Je me rappelais bien de ce visage doux, un peu triste et sérieux qui la mettait à part des autres toujours prêtes à parler de leurs petits amis, petites amours. Nul ne semblait avoir conquis son cœur quand je la perdis de vue vers dix huit ans. Elle partit à la ville avec sa mère, suite au décès brutal de son père tombé d'un toit en réfection. Ainsi, elle revenait. Curieux quand même cet attrait du passé. Instit' ! Elle était devenue ce qu'elle disait enfant. Prédestinée aussi?
Me voyant de nouveau songeur, père poussa son avantage devinant mes pensées. "Ta mère voudrait bien que tu viennes ce week end. Tu viendras, s'pas!"
Je promis machinalement croyant ainsi qu'il me laisserait en paix. Bien au contraire, il se lança dans une longue apologie de ma mère recensant ses multiples qualités, tant au niveau travail qu'au niveau amour. Là, je trouvais qu'il exagérait, lui qui n'avait jamais cessé de la tromper avec une constance remarquable. Mais je sentis pourtant qu'il disait la vérité, celle du moment en tout cas. Les larmes lui venaient aux yeux en découvrant les qualités de celle dont il partageait la couche depuis plus de quarante cinq ans. Enfin, p'pa se leva et m'annonça en m'embrassant que l'toine arriverait vers dix neuf heures.
 
Les choses auraient pu en rester là. Seulement … je me penchai derechef sur ma machine à écraser les mots - faut dire que je frappe comme un karatéman sur ma pauvre machine à écrire. Et puis, elle m'énerve cette andouille, toujours en retard de plusieurs longueurs sur mes pensées. D'ailleurs c'est fou ce truc. On est là à imaginer ses personnages, tranquille quoi. Ils envahissent l'esprit. Ils rient. Ils baisent. Ils agissent. Tout cela à la vitesse habituelle de l'action - en temps réel, hein? Et cette pouffe de machine n'arrive pas à les suivre. Je croyais que ce serait mieux que le stylo. Je déchante.
Bon. Une main, non deux, les deux dans la bouche, la tête sous le bras. Putain qui croira un truc pareil. Le père est dingue. C'est pas une histoire. C'est la réalité. Personne gobera ça!
 
A suivre …
 
Une pub belge qui me paraît convenir. Mais repassera-t-elle cette pièce ?
Voici « Petits meurtres entre nous »
 
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 21:36
lundi 18 février 2008
 
Aujourd’hui, je vous propose un texte simple qui a le mérite de vous plonger dans une ambiance que vous ignorez sans doute. En effet, en l’an X de la ville de Y, un pauvre écrivain en puissance dut vivre des péripéties qui fêlèrent quelque peu son système neuronal et l’incitèrent fortement, à prendre quelques vacances dans un HP (hôpital psychiatrique) bien mérité. Cette partie n’est que le début de sa longue saga qui … mais, n’en demandez pas trop.
 
 
POT-LARD
 
cadavre1.jpgUne fois de plus je me penche sur ce p… de manuscrit. Rien n’aboutit. Mes yeux errent dans cette foutue pièce emplie de bouquins à donner le vertige au meilleur charpentier. Je foutrais bien le feu à tout ce fatras. Si ce n’est que je tiens bêtement à ces reliques, ces bouts de papier zébrés d’une encre régulière. Du fétichisme ? Même pas. Je reprends donc le cours brièvement interrompu de ce que je souhaite infliger à quelques lecteurs malchanceux. Lire mes mémoires, ça pourra toujours servir de soporifique aux insomniaques. En parlant d’eux ça revient à moi. Question insomnie j’en connais un rayon. C’est d’ailleurs comme ça que tout a commencé. Il était très exactement trois heures, vingt six minutes et trente cinq secondes sur ce foutu réveil qui m’empêchait de m’endormir depuis maintenant quatre heures. Il me surveillait lâchement. A chaque fois que je m’apprêtais à fermer enfin l’œil, la couleur rouge-fluo de ses chiffres digitaux me narguaient. Et bon dieu, m’empêchait de plonger sereinement.
A l’heure précise annoncée –ça fait un peu SNCF, mais quoi !- un épouvantable vacarme me vrilla les neurones. Instantané. Inutile de vouloir dormir à présent. Aller voir. Au moins ça m’occuperait et ça ne coûte rien. J’ouvre la porte en douceur. Je glisse un œil furtif et … paf ! Mon souper me remonte aux lèvres. Je serre de toutes forces les dents. L’empêcher de ressortir ; Merde ! Je ne bouffe pas tous les jours un tel gueuleton. Les yeux hallucinés, je me force à regarder. Pas de doute, tout y est, en morceaux certes, mais c’est bien mon voisin pavillonnaire qui gît là. Sans mains ! Sans pieds ! Et la tête sous le bras. Putain ! L’envie de dégueuler me reprend. Cette fois, je me précipite aux gogues que j’atteins juste à temps. Penché sur la lunette, je contemple les vomissures qui badigeonnent le fond, les bords. Débordent un peu, négligemment. Je me redresse, les larmes aux yeux sur l’étendue du désastre. Un dîner à deux cent cinquante balles ! Offert en plus ! Putain ! Qu’est-ce qu’il vient encore me les casser cet emmerdeur ? Mes esprits me reviennent. Téléphone. Police. Trois minutes pour arriver, disent-ils. Rien toucher surtout. Pas de risque les poteaux. J’en ai encore plein la rétine. Vision d’enfer.
Ils arrivent. Frappent. J’ouvre. Me demandent de regarder dans le couloir. Ah ! Merde ! Tout sauf ça ! Obligé quand même. Par civisme. Le marlou de ces dames est on ne peut plus découper. Le drôle de l’affaire, c’est qu’ils lui ont mis ces gros orteils sales dans la bouche à ce mac du dimanche. Et les pieds sont toujours après les orteils. Par contre les jambes n’ont pas suivi. Elles pendouillent, lamentables, à l’endroit habituel. Les mains sont dans les poches, bien enfoncées, sans les bras … mais enfin ! On ne peut exiger l’impossible. Les flics en tirent une. Elle tient bien enserrée, une petite fiole en verre épais. Lui arrachent difficilement. Rigidité cadavérique oblige. Ils l’ouvrent. Parfum exotique, murmure le flic un peu efféminé qui organise la visite du corps. Orient 3, dernier sorti de chez O. Pium. Celui qui se fait appeler commissaire donne quelques ordres brefs et une partie de la volaille s’envole vers d’autres lieux. Le commissaire me regarde, tend la main accompagnée d’un : « Commissaire divisionnaire Tarin.
  • Octave Demiton, susurré-je.
  • M. Demiton, racontez-moi. En prononçant ces mots, il me recule dans ma turne.
  • Tout a commencé … »
Et j’évacue lentement l’histoire. Il demande à voir. Je lui présente les cabinets d’aisance comme on dit dans le gratin. Il n’a plus besoin d’un dessin et me croît sur parole. D’ailleurs il rigole et s’esclaffe : « Merde ! Faut sérieusement décaper votre bassine, mon grand –je mesure un mètre quatre vingt neuf, et cet empaffé frise le mètre soixante- vu l’état des bords et l’odeur, putain ! Vous allez encore le remplir ! » Sale con, pensé-je. Avec la tronche de patate que tu trimballes … Enfin, il me lâche et disparaît dans les coulisses de l’exploit. Je dégraisse les lieux avant de les remplir et d’aller me coucher. Curieusement je m’endors en faisant de beaux rêves.
A 11h je m’extirpe de ce sommeil du juste et tout envahit ma mémoire. L’impression du corps obsède mes rétines. Je me secoue et me hasarde à un œuf coque, un jus d’orange, un café, un fromage, du pain. D’accord, ce n’est pas spécialement léger mais je ne gloutonnerai rien d’ici ce soir …ou demain ? D’ailleurs le résultat de ce solide en-cas ne se fait pas attendre. Les rétines se nettoient de tout souvenir et je continue tranquille ma journée de futur écrivain reconnu, adulé, adoré, respecté des foules … j’en passe ! Il faut bien se congratuler de temps à autre, hein ? La porte d’entrée est soudain agitée de coups répétés. J’entrouvre et retrouve mon pote le com’div’ Tarin. Il porte bien son nom. Avec cette lanterne qui occupe la moitié de sa tête.
« ‘jour M. Demiton. En forme ?
·         Ben oui ! ça va mieux qu’au lever !
·         Connaissiez bien votre voisin ?
·         Peu ! Mais comme emmerdeur … Lui manquait toujours quelque chose pour faire sa popote. Bon prince je lui prêtais. Jamais il n’a rien rendu ce tordu !
·         Et il n’est pas prêt de vous rendre quoi que ce soit ! Par contre pour vous faire rendre … alors là ! Fort, non ?
Ce crétin fini s’étouffait de rire. De la chance pour lui qu’il soit flic, sinon …je lui aurais volontiers fait sucer ses semelles ferraillées !
·         Que faisiez-vous cette nuit ?
La question fatidique entraîna un long développement sur mes déboires en sommeil ; sur la vacuité de ces nuits qui n’en finissent pas de finir; sur la mentalité des médecins qui se foutent de l’exposition de vos manques et vous branchent sur super-médicaments. La discussion menaçait de s’éterniser car le com’div’ connaissait bien cette chanson, habitué qu’il était aux nuits de surveillance, aux coups de fil qui vous sursautent le corps, et à bien d’autres choses. Il me devint sympathique. C’est à ce moment que, derechef, la sonnette tinta. J’ouvris le passage à une sorte de singe en habit de flic, qui se grattait autant le nez que l’anus. « Letrou, s’écria Tarin ! Qu’y a-t-il ?
·         Ben chef, c’est qu’on en a retrouvé un autre de mec qui bouffe ses pieds …
·         Et ses mains ?
·         Dans ses poches !
·         Vides ?
·         Pas un papier sur lui, …
·         Les mains, Letrou ! Les mains vides ?
Un bref éclair de compréhension éclaira un seul œil du nommé Letrou, qui se gratta avec un acharnement forcené avant de beugler en basse :
·         Non chef. Une fiole de parfum. Voyons… Extase… Non !
·         Parfum exotique ! Orient 3 de chez O. Pium ! Du vent Letrou ! »
Ce dernier disparu non sans s’être lourdement déchargé d’un vent qui faillit m’asphyxier. Le commissaire ricana en murmurant : « C’est ça le véritable parfum de l’innocence ! » Je l’aurais volontiers scalpé. Je me contentai d’aller ouvrir la fenêtre en grand. Il reprit : « Va falloir faire un peu gaffe à vos petits petons, mon grand. Ça a l’air sérieux cette histoire, et ça ne sent pas bon ! Quelques jours de vacances à l’étranger vous feraient le plus grand bien.
·         Vous l’offrez ?, proposai-je.
·         Les histoires de grand-mère avec des bonnes fées qui réalisent vos souhaits, faut mieux les oublier, mon grand.
·         Alors, je vais demander un garde du corps à notre inénarrable et irrésistible police nationale. Son regard me fusilla sans délicatesse. Puis il sourit.
·         Demiton, faudrait mieux la mettre en sourdine ! Compris ? Je reviendrai de temps en temps dans l’espoir de vous rencontrer raccourci de quarante centimètres, vous traînant sur vos délicates rotules, les pieds entiers dans la gueule ! D’ailleurs, un conseil. Lavez-les régulièrement. »
Il m’abandonna songeur. Je revoyais ce voisin avec son accent méditerranéen, genre français difficile, qui me demandait :  « Tou mé passe un pou dé sel, voisin. J’ti l’rendré demain ! »

A suivre ...
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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 19:51
samedi 16 février 2008
 
J’ai commencé ce matin, un livre qui ouvre des perspectives infinies. Chaleur, désenchantement, sont les points de départ. Actes gratuits, méchanceté inconsciente, c’est bien parti pour un décapage cervical. Publié chez Hachette littérature, je le pressens saignant ce charmant ouvrage. Peut-être l’avez-vous lu ? auquel cas, soyez sympa, contactez-moi pour qu’on en discute. Ah oui, le titre ? Simple !
Mort aux cons, de Carl Aderhold -  Hachette Littératures, 2007
Voici une illustration musicale – pas géniale, mais … - de ce livre.

 

 

 

 

Tant que je suis plongé dans les livres, j’ai lu il y a quelques jours un polar dit « régional ». «L’édi…tueur, d’André Delabarre », tient la route. D’autant mieux qu’il s’agit de crimes de salons … du livre.
Petit résumé survol :
Un polar régional qui se passe dans les salons du livre.
En fait, c'est l'histoire du ressentiment d'un auteur éconduit, aigri par les renvois incessants de ces œuvres. Il décide donc de liquider plus ou moins proprement, tous ceux qui l'ont rejeté et même plus si compatibilité. Et puis, l’occasion faisant le larron … Pourquoi se priver ? Tout cela sur un tour de France des salons.
Ça n'est pas un chef d'œuvre mais ça se lit sans déplaisir. D’autant que le sujet est passionnant ! quel auteur éconduit n’a pas rêvé de liquider cette bande d’éditeurs incapables de reconnaître LE chef d’œuvre, hein ? La construction est bien soutenue. Certain dirait bien charpentée. En effet, la charpente comme l’ossature chez un animal et, a fortiori, chez l’homme, est essentielle si l’on souhaite que l’ouvrage tienne la route et ne s’écroule en cours de lecture. L’écriture est fluide.
La mécanique du livre est bien huilée. Ce que je lui reproche est ce manque d’humour trop souvent caractéristique du polar.
Mais, j’aime le polar dont certains maîtres américains actuels sont d’excellents ambassadeurs, Westlake en particulier. Je salue également les maîtres français actuels – je suis de parti pris, évidemment – dont Fred Vargas, Dominique Sylvain, etc.
Pour finir, une petite vidéo qui fait le tour du polar aussi bien écrit que filmé.




A suivre …
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