Vous admirerez la plastique irréprochable de celle qui ne voulut jamais le quitter et se laissa même dépérir devant l'indifférence de plus en plus grande de Socrate.
Les yeux magnifiques de cette gente dame, ses charmants cheveux dressés et tressés en deux adorables petites cornes (coiffure très mode il y a quelque temps).
Mais, foin des discours, je vous renvoie à l'excellente biographie « Olga, ma vache » écrite par Rolland Dubillard. Tout ce que vous apprendrez sur cet être fantastique sera, pour vous, pain béni. Ne vous impatientez pas, vous allez pouvoir la contempler dans un instant, mais, auparavant, je vous cite un passage de Dubillard qui est à méditer :
"Imaginez que l'homme, cette machine à combustion lente, à température constante, à durée limitée, soit la cigarette de quelqu'un. Il dépendrait de son fumeur. Lui serait-il inférieur pour autant? ..." (Extrait des Confessions d'un fumeur)
En furetant sur le web, j'ai trouvé une filiation entre Rimbaud et Dubillard. Laquelle ? Cherchez dans le petit extrait du poème de Rimbaud, ci-dessous, puis regardez cette magnifique Olga.
« Comédie de la soif d'Arthur Rimbaud
LES PARENTS
Nous sommes tes Grands-Parents.
Les Grands !
Couverts des froides sueurs
De la lune et des verdures.
Nos vins secs avaient du cœur !
Au soleil sans imposture
Que faut-il à l'homme ? boire.
MOI - Mourir aux fleuves barbares.
Nous sommes tes Grands-Parents
Des champs.
L'eau est au fond des osiers :
Vois le courant du fossé
Autour du château mouillé.
Descendons en nos celliers ;
Après, le cidre et le lait...
MOI - Aller où boivent les vaches.
Nous sommes tes Grands-Parents ;
Tiens, prends
Les liqueurs dans nos armoires ;
Le Thé, le Café, si rares,
Frémissent dans les bouilloires.
- Vois les images, les fleurs.
Nous rentrons du cimetière.
MOI - Ah ! tarir toutes les urnes ! »
Promis, de temps à autre je vous donnerai de ses nouvelles.
A bientôt...